Le voile

 

Article en cours de rédaction

 

 Etymologie du mot hijab

Le terme hijab (arabe : حِجَاب, hijâb) veut dire « tout voile placé devant un être ou un objet pour le soustraire à la vue ou l'isoler ». Il désigne plus particulièrement en Occident le voile qu'un nombre non négligeable de femmes musulmanes portent. Il est aussi appelé « voile islamique ».

Le mot arabe est issu de la racine hajaba qui signifie « dérober au regard, cacher ». Le mot hijab prend donc également le sens de « rideau », « écran ». Le champ sémantique correspondant à ce mot est plus large que pour l'équivalent français « voile » qui couvre pour protéger ou pour cacher, mais ne sépare pas.

Le voile dans le Coran

En ce qui concerne le sens religieux, le mot hijab est utilisé sept fois dans le Coran. Dans aucun cas il ne fait référence au vêtement féminin, pour lequel d'autres formules sont utilisées.

En revanche, le mot hijab a le sens de « rideau » pour désigner l'isolement des épouses du prophète Mahomet,  :

« Et si vous leur demandez (aux femmes du prophète) quelque objet, demandez-le leur derrière un rideau: c'est plus pur pour vos cœurs et leurs cœurs. »
sourate XXXIII, 53)

Cette séparation, d'abord réservée aux femmes du prophète Mahomet, se seraient ensuite étendue aux femmes musulmanes libres. On pourrait donc également traduire hijab par « dissimulation ».

Le terme « voile » en français, celui que l’on porte sur la tête est abordé deux fois dans le Coran :

« Dis aux croyants de baisser leurs regards et de garder leur chasteté. C'est plus pur pour eux. Allah est, certes, Parfaitement Connaisseur de ce qu'ils font. Et dis aux croyantes de baisser leurs regards, de garder leur chasteté, et de ne montrer de leurs atours que ce qui en paraît et qu'elles rabattent leur voile sur leurs poitrines; et qu'elles ne montrent leurs atours qu'à leurs maris, ou à leurs pères, ou aux pères de leurs maris, ou à leurs fils, ou aux fils de leurs maris, ou à leurs frères, ou aux fils de leurs frères, ou aux fils de leurs sœurs (...) ».
(Sourate XXIV, versets 30, 31 ; traduction Muhammad Hamidullah)

Dans le cas présent de la sourate 24 An-nûr qui vient d'être citée, le but est que les hommes et les femmes soient libres et chastes. Le mot utilisé est khimâr (خِمَار). Wa liadribna bi khumurihenna ala jouyoubihenna. D'après les références de la langue arabe (voir Lisân ul-'Arab d'Ibn Manzhûr ou Al-Qâmûs Al-Muh'ît d'Al-Fayrûz Abâdî), le khimâr, synonyme de nasîf est « ce qui couvre la tête » (un fichu).

D'après l'exégète At-Tabariy (IXe siècle), ce passage recommande aux femmes de « cacher leurs cheveux, leur cou et leurs boucles d'oreilles» Ceci ne correspond pas au sens de la Soura mais à l'interprétation qu'en ont faites certains théologiens. (arabe : وليلقين خمرهن , وهي جمع خمار , على جيوبهن , ليسترن بذلك شعورهن وأعناقهن وقرطهن).

Le texte sacré invite les femmes qui, selon les habitudes bédouines portaient des étoffes nouées et flottantes, à rabattre leurs amples vêtements sur leurs poitrines, à ne se découvrir que devant les leurs et à ne pas avoir de comportement provocateur, ceci concernant du reste aussi bien les hommes que les femmes.

Le Coran vise d’abord à la préservation sociale, il invite plus à la bienséance qu’à la pudeur avec la connotation sexuelle, du moins lorsqu’il traite des habits, des injonctions qui visent à la bienséance vestimentaire des deux sexes. Dans la sourate XXXIII, verset 59, le Coran donne une liste précise de ce qu’il faut faire et à qui cela s’adresse :

« Ô Prophète ! Dis à tes épouses, à tes filles, et aux femmes des croyants, de ramener sur elles leurs grands habits : elles en seront plus vite reconnues et éviteront d'être offensées. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. ».

Le mot traduit par le voile dans beaucoup de traductions de qualité est en réalité, en arabe jalbibihenna (جَلَابِيبِهِنَّ), qui est un possessif féminin pluriel de djellaba (galabeyya en égyptien) donc, robe, habit.

L’objet de cette sourate ne serait pas de « camoufler » d’éventuels charmes féminins mais de permettre aux femmes, anciennement objet de convoitises réductrices de leurs libertés, d’affirmer qu’elles sont libres.

 

Les conditions du hijab

Selon la charia, le voile de la femme musulmane doit remplir certaines conditions afin d'être considéré comme valide. En outre, il doit :

  • Couvrir tout le corps, à l'exception du visage et des mains (et des pieds selon certains oulémas)
  • Être opaque
  • Être large
  • Ne pas ressembler aux habits des hommes
  • Ne pas symboliser les habits des mécréantes
  • Ne pas attirer le regard

Le hijab aujourd'hui

Actuellement, la plupart des auteurs s'entendent pour en faire l'équivalent du zay al-chari‘î ou « vêtement islamique ». Il désigne dans un premier temps la tenue que certaines musulmanes adoptent à partir des années 1970 consistant en une robe longue et ample, (Le jilbab), de couleur sobre et d'un voile, khimâra, également de couleur sobre, recouvrant entièrement les cheveux, couvrant également le cou, les épaules et la poitrine, de telle sorte que, conformément à la loi islamique, n'apparaissent que les mains et le visage des femmes.

L'obligation de se voiler est aujourd'hui affirmée aussi bien par le sunnisme et le chiisme, et généralement déduite d'un ensemble de versets du Coran et de hadiths du prophète Mahomet. Cependant, certains philosophes modernes ont rendu cette obligation controversée. On ne trouve pas une trace d'une telle controverse dans les textes des oulémas et exégètes anciens: leur sujet de désaccord était plutôt de savoir s'il est obligatoire à la femme de cacher son visage ou pas. L'obligation de cacher les autres partie du corps (à part le visage, les mains et les pieds pour certains) est même rapportée dans les livres consacrés aux sujets de consensus (ijmâ'), comme celui d'Ibn Hazm (XIe siècle) Marâtib ul-Idjmâ'.

Le hijab désigne donc une tenue conforme aux prescriptions coraniques et implique modestie et piété, mais il désigne aussi, et surtout, une nouvelle manière de se couvrir la tête et se distingue des formes utilisées traditionnellement ou à la campagne. C'est ce que A.E. Mac Leod désigne par l'expression new veiling, le « nouveau voilement ».

Celui-ci se diversifie au fur et à mesure que cette nouvelle manière de se couvrir la tête se répand si bien que hijab ne désigne plus seulement la tenue traditionnelle, mais l'ensemble des nouvelles manières de se voiler adoptées, principalement par les femmes appartenant à la classe moyenne au cours des années 1970 et 1980, et dont la tenue est devenue courante dans l'ensemble du Monde arabe et du monde musulman.

Bien sûr le terme renvoie à une diversité de phénomènes : le hijab n'est pas le même et n'a pas le même sens en Arabie saoudite, dans la Turquie laïque ou en France. En France particulièrement, le voile est devenu pour certaines femmes une manière de revendiquer publiquement leur religion, ainsi que d'une certaine manière de s'affranchir de contraintes imposées par le milieu de vie.

Selon le Coran, hommes et femmes sont égaux devant Dieu. Les femmes ne sont pas blâmées pour avoir désobéi en goûtant à « l’arbre défendu », et leurs souffrances durant la grossesse et l’accouchement ne sont en aucun cas une punition pour cet acte puisque le « péché originel » n’existe pas en Islam. L’Islam considère la femme célibataire, mariée ou divorcée, comme une personne ayant des droits propres, dont celui de gagner de l’argent et de disposer de sa propriété et de ses gains librement. Un cadeau de mariage est offert à la mariée par le futur époux, ceci pour son usage personnel. Elle garde son nom de jeune fille. Ainsi, si elle se remarie plusieurs fois dans sa vie, elle n’aura pas à changer de nom à chaque fois. Les rôles des hommes et des femmes sont complémentaires et coopératifs. Les droits et les responsabilités des deux sexes sont égaux et équilibrés […]


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Environ 600 ans après le départ du prophète Issa (Jésus), comme Allah n’avait envoyé aucun autre Messager sur terre, les gens étaient plongés dans l’obscurité. Ils avaient oublié Dieu. Ils avaient oublié les bonnes paroles prêchées par les Prophètes. Ils fabriquaient des idoles et les adoraient. Ils adoraient aussi les arbres, la mer, le soleil, la lune, etc.  Ils consommaient des boissons alcoolisées et s’adonnaient aux jeux de hasard. Ils enterraient leurs filles vivantes et brûlaient vives les veuves. Bref, le monde était dans les plus grands égarement et perdition. On avait cessé d’adorer le Dieu Unique. Il était alors nécessaire qu’un Messager vienne de la part d’Allah pour guider à nouveau l’humanité vers le chemin de la Vérité.


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