Environ 600 ans après le départ du prophète Issa (Jésus), comme Allah n'avait envoyé aucun autre Messager sur terre, les gens étaient plongés dans l'obscurité. Ils avaient oublié Dieu. Ils avaient oublié les bonnes paroles prêchées par les Prophètes.
Ils fabriquaient des idoles et les adoraient. Ils adoraient aussi les arbres, la mer, le soleil, la lune, etc. Ils consommaient des boissons alcoolisées et s'adonnaient aux jeux de hasard. Ils enterraient leurs filles vivantes et brûlaient vives les veuves. Bref, le monde était dans les plus grands égarement et perdition.
On avait cessé d'adorer le Dieu Unique. Il était alors nécessaire qu'un Messager vienne de la part d'Allah pour guider à nouveau l'humanité vers le chemin de la Vérité.
Sa naissance
C'est ainsi que naquit le prophète Mohammad (que Dieu lui accorde Sa Grâce et Sa paix) à la Mecque, très probablement le lundi 12 du mois de "Rabi'oul Awwal" de l'année de l'éléphant.
Lors de la naissance de Mohammad, plusieurs événements eurent lieu à travers le monde ; par exemple, le palais de l'empereur perse trembla et un feu qui était allumé depuis des siècles dans un temple s'éteignit.
Sa garde
Son père Abdoullah mourut deux mois avant la naissance de Mohammad. Agé de 6 ans, après la mort de sa mère Amina, il fut pris en charge par son grand-père Abdoul Mouttalib. Mais deux ans, deux mois et dix jours après la mort de sa mère, Abdoul Mouttalib tomba gravement malade. Il appela alors à son chevet tous ses fils et décida qu'après sa mort, Mohammad serait confié à l'un d'eux : Abou Tâlib.
Abdoul Mouttalib mourut quelques temps plus tard alors que Mohammad n'avait que 8 ans. Abou Tâlib était l'oncle de Mohammad. Il avait une famille nombreuse, mais malgré cela il n'hésita pas à recueillir ce dernier. Pour pouvoir élever sa famille, il allait jusqu'en Syrie pour faire du commerce. Mohammad était alors âgé de 12 ans.
Un signe
Lorsque son oncle décida de faire le voyage vers la Syrie, le jeune Mohammad voulut l'accompagner. Mais Abou Tâlib refusa à cause des difficultés du voyage. Puis, comme il insistait beaucoup, il accepta d’emmener son neveu avec lui. Ce fut son premier voyage vers la Syrie.
A l'occasion de ce voyage, il rencontra un moine nommé Bahira. Celui-ci reconnut en Mohammad les signes distinctifs du Prophète tel que décrit dans l'Evangile et dont la venue était attendue. Il conseilla à Abou Tâlib de ramener Mohammad rapidement vers Makkah et de bien veiller sur lui.
Pendant son enfance et sa jeunesse, Mohammad avait cultivé un certain caractère et une force morale tout-à-fait différents de ceux des autres enfants. Il avait de bonnes manières, était honnête et loyal. Aussi, les gens de Makkah l'appelaient "Al-Amine" ("le digne de confiance").
Il y avait à la Mecque une veuve très riche qui s'appelait Khadija (qu'Allah l'agrée). Elle faisait du commerce à Makkah mais aussi en dehors de l'Arabie, par l'intermédiaire d'autres personnes. Quand elle apprit que Mohammad était l'homme le plus honnête de la Mecque, elle lui proposa de conduire l’une de ses caravanes commerciales vers la Syrie, en échange d'un salaire.
Mohammad accepta sa proposition et accomplit ainsi son second voyage vers ce pays. Maysara (l’une des servantes de Khadija qui les accompagnaient) constata des signes étranges concernant Mohammad lors de ce voyage. Elle en fit part à son retour à Khadija (qu'Allah l'agrée).
Khadija (que Dieu l'agrée) était une femme riche et éduquée. Elle envoya une messagère nommée Nafiça chez l'oncle de Mohammad pour lui faire part de son désir d'épouser son neveu. La demande ayant été acceptée, Mohammad, alors âgé de 25 ans, épousa Khadija, qui pour sa part avait 40 ans.
Elle vécut plus d'un quart de siècle avec son époux et fut sa meilleure épouse et compagne. Mohammad n'épousa pas d'autre femme tant que Khadija fut encore en vie. De cette union naquirent quatre filles et deux fils. Les deux fils s'appelèrent Quassim et Tahir. Tous deux moururent en bas âge. Les filles s'appelèrent Zeïnab, Oum Koulçoum, Roquayya et Fâtima.
La Révélation
Avant la première révélation, Mohammad avait l'habitude de se rendre dans une grotte au mont Hirâ pour méditer. Ce fut là, à l'âge de 40 ans, pendant une nuit du mois de Ramadan, que Mohammad perçut soudain une présence dans le silence de la nuit.
Une voix se fit entendre : "Lis !"
Mohammad était bouleversé. "Je ne sais pas lire.", répondit-il.
Lorsque la voix répéta l'ordre, c'est comme si la terre s'était mise à trembler : "Lis !"
"Que dois-je lire ?", répondit alors Mohammad. Puis, soudain, il se sentit comme libéré.
"Lis ! Au nom de ton Seigneur qui a créé ! Il a créé l'Homme d'un caillot de sang. Lis car ton Seigneur est le Très Généreux. Qui a instruit l'Homme au moyen du Calame, de la plume. Il lui a enseigné ce qu'il ne savait pas." [Sourate 96 : "L'adhérence" - Versets 1 à 5].
Ce furent là les 5 premiers versets du Glorieux Coran. La voix était celle de Gabriel, l'esprit de Foi et de Vérité, envoyé par Dieu au dernier des prophètes ; Mohammad était envoyé à l'Humanité tout entière, pour guider les Hommes, mais aussi les Djinns, vers le chemin de Dieu.
Son Message
Par la suite, "l'Aimé d'Allah", comme il fut surnommé, reprocha aux Mecquois leurs idoles (statues qu'ils prenaient pour Dieu) et les appela à adorer le Créateur Unique. Il leur récita les versets du Coran pour les guider dans la bonne voie.
Comme réponse, il dut faire face à la torture et à l'oppression. Mais lorsque les Mecquois prirent conscience de leur incapacité à lui faire face, il lui offrirent royauté, argent et pouvoir. Mais Mohammad (paix et bénédictions) refusa et dit :
"Même si vous me posiez le Soleil sur ma main droite et la Lune sur ma main gauche, je ne renoncerais pas à mon Message."
Ce message, de quelques mots mais qui pesait plus lourd que les cieux et la terre, était :
Ô vous les gens ! Dites "Il n'y a nulle divinité digne d'adoration sauf Allah" et vous réussirez !
Les Persécussions
Lentement, un par un, le nombre des musulmans, guidés par le prophète bien-aimé, augmenta. Mais ils furent l'objet de persécutions dès les premiers temps de l'Islam. On riait et on se moquait d'eux et, comme si cela ne suffisait pas, les non-croyants avaient même recours à la violence et la torture.
Quelques centaines de musulmans réussirent à quitter la Mecque, abandonnant leur maison, cherchant refuge en Abyssinie voisine, terre chrétienne. Quant à ceux qui restèrent, ils subirent des persécutions de plus en plus violentes. Une nouvelle stratégie, mise en place par les chefs de la Mecque, consista à contraindre le prophète et ses compagnons à vivre dans un endroit isolé de la ville, où aucune provision ne leur parvenait.
L'Aimé d'Allah
Grâce à Dieu, les persécuteurs abandonnèrent cette pratique inhumaine ; le blocus fut finalement levé et la situation se modifia quelque peu. Les gens purent à nouveau observer et écouter le prophète.
C'était un bel homme, de taille moyenne, les cheveux et la barbe noirs. Ses paroles étaient toujours pleines de sagesse et de conseils. La gentillesse et la miséricorde de Mohammad étaient inégalables. Il accorda à la femme une place d'honneur au sein de la société, une place qui était jusque-là inimaginable. Un honneur que l'on ne trouvait nulle part ailleurs que dans l’Islam.
Le Voyage Nocturne
Lors de la dixième année de la révélation, le prophète Mohammad perdit son oncle Abou Tâlib, puis son épouse Khadija. De plus, il fut maltraité par le peuple de Ta'if lorsqu'il vint lui délivrer le message.
Ce fut une année de tristesse pour le prophète. Mais c'est également cette année-là que Dieu envoya l'ange Gabriel, pour l'élévation suprême du corps et de l'esprit : le voyage nocturne, "Al Isra wal Mi'raj".
Un voile séparait alors le prophète de son Seigneur. C'est à cette occasion que Dieu offrit le plus grand honneur à Mohammad : les 5 prières quotidiennes, soit le deuxième pilier de l'Islam. A la suite de ce voyage miraculeux, les incrédules redoublèrent de moqueries et de persécutions envers le prophète.
L'Hégire
C'est alors qu'une délégation de la ville de Yathrib, située à environ 400 kilomètres de la Mecque, proposa l'hospitalité à Mohammad et à sa communauté. Après avoir consacré 13 années d'appel à l'Islam à la Mecque, Mohammad accepta. Ainsi, accompagné des convertis à l'Islam, il migra à Médine, lieu où la religion put s'épanouir et où Mohammad devint le chef d’un nouvel Etat.
C'est ce que l'on a appelé l'Hégire, et qui marque le commencement du calendrier islamique.
L'autorisation
Nombreux durent celles et ceux qui, à Médine, ont constaté les bienfaits de l'Islam et se sont convertis. Cependant, les Mecquois étaient toujours déterminés à éliminer la communauté musulmane, et ce fut au cours de la deuxième année de l'Hégire, pendant le mois de Ramadan, après de nombreuses persécutions, que Dieu le Très Haut donna la permission de se défendre
أُذِنَ لِلَّذِينَ يُقَاتَلُونَ بِأَنَّهُمْ ظُلِمُوا وَإِنَّ اللَّهَ عَلَى نَصْرِهِمْ لَقَدِيرٌ
"Toute autorisation de se défendre est donnée à ceux qui ont été attaqués. Parce qu'ils ont été injustement opprimés. Dieu est Puissant pour les Secourir." Sourate Le Pèlerinage- Verset 39
Les Batailles
La première guerre fut appelée la bataille de Badr ; les Musulmans, (trois fois moins nombreux que les Mecquois qui étaient au nombre de mille), sont sortis vainqueurs miraculeusement, avec l'aide de Dieu.
Bataille après bataille, les musulmans prouvèrent qu'ils pouvaient résister à toutes les attaques grâce Dieu et Médine ne fut plus jamais attaquée. Ce fut au cours de la sixième année de l'Hégire qu'une trêve fut décrétée entre Mohammad et les mecquois, c'est ce qu'on appela "le pacte d'Al-Hudaybiyya".
La Victoire
Or, deux ans après, en 629, huitième année de l'Hégire, les termes étaient constamment violés par les Mecquois. Le prophète Mohammad décida alors de se rendre à la Mecque avec une armée de dix mille hommes afin de s'emparer de la ville.
Ce fut un miracle ; pas une goutte de sang ne fut versée. Le prophète passa la porte de la ville sur son chameau, la tête baissée, en toute humilité, tandis que tous ses ennemis le regardaient.
Il pardonna aux plus grands ennemis de l’Islam. Face à cette miséricorde, les gens de la Mecque embrassèrent l'Islam sans contrainte.
Le prophète entra dans l'enceinte de la Ka'aba, là où se trouvaient les 360 idoles et statues devant lesquelles les Arabes se prosternaient. Une par une, sur l'ordre du prophète, les idoles furent détruites. Mohammad s'installa ensuite à Médine, qui devint la capitale du nouveau monde musulman.
Son Heure
Dieu le Très Haut rappela son prophète à l'âge de 63 ans. Celui-ci mourut dans sa maison à Médine, ne laissant derrière lui que quelques biens, le monde à ses pieds, mais sans un dinar à son nom. Bien que personne ne voulut le croire, Abou Bakr, le véridique dit ceci :
"A quiconque adorait Mohammad, j'annonce la mort de Mohammad.
Mais à celui qui adore Allah, Le Seigneur est vivant et ne meurt jamais"
L'esprit de son message demeure aussi clair et vivant que lorsqu'il fut révélé :
"Ô Seigneur, prie sur Muhammad et sur la famille de Muhammad. Ô Seigneur, accorde Tes bénédictions à Muhammad et à la famille de Muhammad. Tu es certes Digne de louange et de glorification."
Le prophète Mohamed, quel impact a travers l'histoire?
Gros plan sur le Prophète de l'Islam
Qui est véritablement le prophète Mohamed ? Personnage mythique ou réel ?
Dieu dit dans le Coran au sujet du Prophète Mohamed (Que la Paix et le Salut soient sur Lui),
« Nous ne t’avons envoyé
Que comme
Miséricorde
Pour tout l’univers »
Coran : 21/107.
Qu’on le prénomme Mohamed, Mahomet, ou encore Mouhammad, l’Islam et les musulmans considèrent le prophète Mohamed (Que la Paix et le Salut soient sur Lui) comme le plus noble des prophètes, c’est l’envoyé, le messager, l’élu d’Allah qui a eu pour mission divine de transmettre le message de Dieu. Pour les musulmans, il est le modèle à suivre, sa vie, ses faits et gestes sont et doivent être une leçon de vie qui guide les croyants au quotidien.
Si pour certains détracteurs de la troisième religion monothéiste de l’histoire, l’Islam, le messager de Dieu ne sont qu’une pure invention, qu’un simple mythe, voire une affabulation, il s’agit pour un grand nombre d’esprits scientifiques, un personnage bien réel dont l’histoire et toute autre rigueur scientifique ne peut faire abstraction. Que l’on soit croyant ou non, musulman ou non, force est de constater que ce personnage a bel et bien existé et que son action, sa vie a, jusque aujourd’hui même un impact considérable, impact dont il est vrai, que la raison ne peut pas toujours expliquer.
Ainsi, on peut contester toute sorte de chose dans les religions car elles ne donnent, certes, pas à toutes questions des réponses purement scientifiques, et c’est en cela d’ailleurs qu’elles sont souvent attaquées ; comment croire à une divinité qui n’existe pas scientifiquement ? Comment croire qu’un prophète ait eu une révélation d’ « En-Haut » grâce un ange qui lui-même n’a pas lieu d’être…. ?
Ceux qui se sont aventurés dans l’étude de ce personnage ont parfois simplement été attiré par l’orientalisme d’une civilisation donnée, ou bien ils ont eu à étudier une architecture, une contrée, un continent, une civilisation, une époque, des hommes.
Ceux qui se sont penchés un temps sur la civilisation arabo-musulmane de l’époque ne peuvent que faire une pause dans leur voyage d’exploration et contempler un instant, s’arrêter et lire, lire toutes sortes de dires à l’égard de Mahomet, prendre connaissance de ce qui a été rapporté par les historiens, les archivistes, les spécialistes de la question et là seulement, il semble difficile pour de tels scientifiques de ne pas reconnaître d’abord l’existence de l’homme et dans un second temps, la grandeur de cet homme, la grandeur d’Un Seul Homme, Mohamed, Que la Paix et le Salut soient sur Lui.
Parmi ces grands hommes qui sont revenus sur les traces du Prophète de l’Islam ;
Johann W. Goethe (1749-1832) éminent poète, romancier et dramaturge allemand. Inspiré par la poésie persane de Hafez de Chiraz (qu’il découvrit vers 1810). Goethe consacrera une série de poèmes sur le prophète Mohamed.
« Jusqu'à ce jour, il n'est pas un homme qui puisse se comparer à Mohammad (…) »
« Si quelqu'un s'irrite de ce qu'il ait plu à Dieu
D'accorder à Mohammad protection et honneur,
Qu'après la maîtresse poutre de sa demeure
Il attache une corde solide
Et s'y pende ! Cela tient et cela porte ;
Il sentira que son courroux s'apaise. »
Goethe
Poème tiré du recueil lyrique Divan Occidental-Oriental.
« (…) Et c’est une œuvre immense que Muhammad a accomplie. Par le seul concept de Dieu l’unique, Il a soumis l’univers entier. Personne n’est capable de faire un pas plus loin que celui de Muhammad. Nous les Européens, malgré tous nos concepts modernes, nous n’avons pas pu atteindre ce que Muhammad a atteint. Il n’y a aucun doute que personne ne pourra jamais le dépasser. »
Goethe
« Le grand Prophète de l’islam est monté jusqu’au trône du Grand Créateur et L’a rencontré. Moi, je crois fermement à son ascension avec tout mon cœur. »
Dostoïevski
Parmi ceux qui avaient une grande aversion pour la religion musulmane et notamment pour le représentant de cette religion, Voltaire, incontournable écrivain philosophe du XVIIIième, du siècle des Lumières, a, il est vrai un moment fustigé des attaques à l’encontre du prophète. Voltaire forge ses idées sur le monde musulman et plus particulièrement les Ottomans, lorsqu’il a travaillé, en vrai historien sur son Charles XII, il va y découvrir alors « la tolérance des Turcs ».
En effet, à l’époque, les nombreux voyageurs qui sillonnaient le monde musulman et plus particulièrement les territoires ottomans étaient frappés de la simplicité de l’islam, et surtout de l’esprit de tolérance qui régnait dans l’Empire turc.
Voltaire constate alors dans ce travail que les Turcs non seulement reçoivent les infidèles dans leur société, mais ils leur permettent même d’avoir des activités politiques, comme le faisait Charles XII (1697-1718), roi de Suède, réfugié à Istanbul, dans la cour ottomane entre 1709 et 1712 : « C’est une chose bien surprenante de voir un chrétien (…) cabaler presque ouvertement à la Porte »
Par la suite, Voltaire ne manquera pas de dénoncer la mauvaise fois de ceux qui ont écrit pour la cause de leur foi; et de s’indigner « de la lâcheté imbécile avec laquelle les Grecs vaincus et nos historiens imitateurs » déguisaient l’histoire et se déchaînaient contre Mahomet et disaient « tant de sottises sur son compte ».
Ainsi, depuis 1742, date à laquelle Voltaire a présenté sa pièce de théâtre « Mahomet » à la Comédie française, le chemin parcouru est long. Ce jour-là, il attaquait le fondateur de l’islam pour montrer comment les religions ont été établies; en 1770, il le défend.
Il ne peut s’empêcher de comparer la cohabitation tolérée des diverses religions dans le monde musulman, et plus particulièrement dans l’Empire ottoman, avec le traitement réservé aux protestants. Il justifie même les points les plus controversés de la doctrine islamique comme la polygamie, en comparaison de la situation catastrophique des femmes avant l’islam; mais surtout le divorce et finit par s’écrier: « Ô nations! Comparez et jugez ».
La dernière phase de Voltaire sur l’islam se situe entre 1768 et 1772. Il revient sur certaines de ses positions intransigeantes concernant le christianisme, sans renoncer à ses convictions dans l’enseignement de l’islam:
« Sa religion est sage, sévère, chaste et humaine: sage puisqu’elle ne tombe pas dans la démence de donner à Dieu des associés, et qu’elle n’a point de mystère; sévère puisqu’elle défend les jeux de hasard, le vin et les liqueurs fortes, et qu’elle ordonne la prière cinq fois par jour; chaste, puisqu’elle réduit à quatre femmes ce nombre prodigieux d’épouses qui partageaient le lit de tous les princes de l’Orient; humaine, puisqu’elle nous ordonne l’aumône, bien plus rigoureusement que le voyage de La Mecque. Ajoutez à tous ces caractères de vérité la tolérance. »
Voltaire
À la suite de Voltaire, Napoléon reconnaît à Mahomet un certain mérite d’avoir fait évoluer la cause de la femme en réduisant le nombre des femmes qu’on pouvait épouser. « Avant lui, dit-il, il était indéterminé; le riche en épousait un grand nombre; il restreignit donc la polygamie. »
« (…) il n’y a point d’autre dieu que Dieu et Mahomet est son prophète ; voilà le fondement de la religion musulmane ; c’était le point le plus essentiel : consacrer la grande vérité annoncée par Moïse et confirmée par Jésus. (…) Je suis, moi, unitaire et je glorifie le Prophète. (…) J’espère que le moment ne tardera pas où je pourrais réunir tous les hommes sages et instruits du pays et établir un régime uniforme, fondé sur les principes d’Al Coran qui sont les seuls vrais et qui peuvent seuls faire le bonheur des hommes. »
Napoléon Bonaparte
John Hopkins Denison parlant de Mohamed écrit :
« Au Ve et au VIe siècle, le monde civilisé était au bord de l’effondrement car les différentes cultures qui étaient à l’origine de la civilisation s’étaient elle-même écroulées(…). Cette grande civilisation qui avait demandé quatre mille ans d’effort pour s’établir était à la veille de la décomposition (…) le monde entier, semblait sur le point de s’abattre. Et c’est au milieu de cette corruption que naquit l’homme qui devait unifier le monde. »
Denison dans « Emotion as the Basis of civilization »
« Il serait difficile de trouver un peuple plus désuni jusqu’au jour où soudain le miracle arriva. Il se présente un homme (Mohamed) qui, par sa personnalité, par son affirmation d’être guidé par Dieu parvient à réaliser l’impossible : l’unité de toutes les fractions en guerre. »
Ins. And Outs Mespoit Pensée de Mahomet. p. 44.
« De mémoire d’homme, aucun nom n’aura été invoqué autant de fois. Nul n’aura régné sur autant d’âmes. Personne n’aura fait se prosterner autant de foules. Du Détroit de Gibraltar à la mer de Java, de la Sibérie au Mozambique, le lien entre le ciel et la terre porte le sceau de Mahomet, le Prophète. Un milliard de musulmans aujourd’hui, peut-être deux milliards en l’an 2050…Treize siècles et demi après sa disparition, le fondateur de l’islam est à son apogée. »
Christian MAKARIAN, dans Le Point, n°1150, octobre 1994.
Marcel BOISARD reviendra également sur ce personnage incontournable de la religion musulmane dans l’un de ses ouvrages:
« La vie du Prophète Mohamed devient, dès son installation à Médine, partie intégrante de l’histoire musulmane. Ses faits et gestes nous ont été rapportés dans leurs plus menus détails.
Homme d’Etat, Mohammed n’a jamais oublié sa mission divine de prophète et d’apôtre. Il n’a eu de cesse de montrer sa piété. Organisateur dynamique, il sut s’affirmer combatif pour la défense de la communauté musulmane embryonnaire et, aussi, pour la diffusion du message dont il était investi. Combatif mais magnanime, il s’avéra implacable à l’encontre des ennemis de la foi(…) Le terme constant des traditions évoque la générosité et l’humilité du Prophète, ainsi que sa droiture, sa pureté, sa délicatesse et son indulgence.
Grand capitaine plein de mansuétude ; à la tête des troupes musulmanes, l’histoire nous le montre également homme d’Etat franc, volontaire et « démocratique ». Diplomate fin et intègre, il a su faire reconnaitre la communauté islamique par traité alors que la fortune des armes commençait de lui sourire. Sur le plan psychologique, enfin si l’on rappelle la fragilité de l’autorité d’un chef arabe et les vertus que les membres d’une communauté exigeaient de lui, on peut conclure que Mohammed qui a su s’imposer si largement, devait réellement être un homme supérieur, un véritable Prophète de Dieu. »
Marcel BOISARD, L’Humanisme de l’Islam, Albin Michel, 1979, p 46.
John AUSTIN
« En moins d’une année, Muhammad devient le chef spirituel et temporel de Médine, tenant dans sa main l’arme qui allait ébranler le monde. »
John AUSTIN, Muhammad the Prophet of Allah, in T.P’s John AUSTIN and cassel’s weekly for 24 th September 1927.
« De toutes les personnalités religieuses du monde, c’est Mouhamed qui a connu la plus parfaite réussite. »
Encyclopédie Britannica, 3ème édition Pensée de Mohamet, p. 45.
« Et cependant, ce fondateur d’empire et de religion, ce législateur, le dernier en date des nabis sémites, n’est arrivé à une si haute destinée que par les moyens les plus directs. Il ne consentit jamais à être autre chose que l’Envoyé, le Légat, autre chose qu’un Prophète simplement humain, sans aucune prétention à quelque don surhumain. Sans doute avait-il compris qu’on ne construirait jamais rien de durable sur l’imposture.
Son existence (Mohamed) fut assez extraordinaire par elle-même »
Der. J.C. Murdrus dans sa traduction du Coran, 1928, p. 24-25.
Edward Gibbon et Simon Ocklay disaient :
« Ce n’est pas la propagation, mais la permanence de sa religion qui mérite notre émerveillement; la même impression, pure et parfaite, qu’il laissa à la Mecque et à Médine, se retrouve, après douze siècles, chez les Indiens, les Africains et les Turcs, prosélytes du Coran [...] Les musulmans ont su résister, uniformément, à la tentation de réduire l’objet de leur foi et de leur dévotion au niveau des sens et de l’imagination de l’homme. “Je crois en Un seul Dieu et en Mohammad, son prophète” ; ceci renferme la profession de Foi de l’Islam, de façon simple et invariable. L’image intellectuelle de la Divinité n'a jamais été dégradée par une idole, quelle qu’elle soit ; les hommages rendus au prophète n’ont jamais franchi la mesure de la vertu humaine ; ses préceptes vivants ont restreint l'amour que ses disciples lui portent dans les limites de la raison et de la religion. »
Edward Gibbon & Simon Ocklay, History of The Saracen Empire, London, 1870, p. 54.
Parmi les grandes figures de la littérature française, nous pouvons citer le célèbre poète et dramaturge Alphonse de Lamartine qui, lui, n’a pas hésité à consacrer au Prophète et à l'Islam, dans son Histoire de la Turquie, un volume tout entier, voici un extrait de ses propos:
« L'Islam est un christianisme purifié, il met en valeur, au style direct, la réplique du roi chrétien d'Ethiopie accueillant des réfugiés musulmans, qui reflète parfaitement sa pensée : entre ce que tu viens de dire du Christ et ce qu'en dit notre religion, il n'y a pas l'épaisseur de ce brin d'herbe de différence ! Allez, et vivez en paix. »
A chaque fois qu'il le peut, Lamartine cite des chrétiens dans le sillage du Prophète. Utilisant la célèbre parabole du semeur il affirme :
« Le Coran fut évidemment dans son esprit la végétation de cette semence de l'Evangile jetée en passant par le vent du désert dans son âme. Le lecteur est peu à peu conduit à partager l'admiration de l'auteur pour le Prophète, et le terrain devient propice pour le rapprochement entre les deux civilisations, puisque cette animosité du vaste public occidental à l'égard de l'Islam était principalement due au discrédit jeté sur la personne même du Prophète. Il y a " malentendu ". N'est-ce pas là la formule généralement usitée pour entamer une procédure de réconciliation ? »
Dans cet esprit, il dira :
« Si la grandeur du dessein, la petitesse des moyens, l'immensité du résultat sont les trois mesures du génie de l'homme, qui osera comparer humainement un grand homme de l'histoire moderne à Mahomet ?
(…) Jamais homme n’entreprit avec de si faibles moyens, une œuvre si démesurée aux forces humaines, puisqu’il n’a eu dans la conception et dans l’exécution d’un si grand dessein d’autres instruments que lui-même, et d’autres auxiliaires qu’une poignée d’hommes dans un coin du désert.
Enfin jamais homme n’accomplit en moins de temps une si immense et si durable révolution dans le monde, puisque, moins de deux siècles après sa prédiction, l’islam prêché et armé (1) régnait sur les trois Arabies, la Perse, le Khorassane, la Transociane, l’Inde occidentale, la Syrie, l’Egypte, l’Ethiopie, tout le continent connu de l’Afrique septentrionale, plusieurs des îles de la Méditerranée, l’Espagne, et une partie de la Gaule.
Les plus fameux n’ont remué que des armes, des lois, des empires ; ils n’ont fondé (quand ils ont fondé quelque chose) que des puissances matérielles écroulées souvent avant eux, le prophète a, lui, remué des armées, des législations, des empires, des peuples, des dynasties, des millions d’hommes sur un tiers du monde habité, mais il a remué de plus des autels, des « dieux », des religions, des idées, des croyances, des âmes : il a fondé sur un livre dont chaque lettre est devenue loi, une nationalité spirituelle qui englobe des peuples de toutes langues et de toute contrée et il a imprimé, pour caractère indélébile de cette nationalité musulmane le refus des faux dieux et la passion du Dieu unique et immatériel.
L’adhésion grandissante à son dogme fut un miracle, ou plutôt ce ne fut pas le miracle d’un homme, ce fut celui de la raison. L’idée de l’unité de Dieu (…)
Si la force des projections est en mécanique la mesure exacte de la force d’impulsion, l’action est de même en histoire et on en vient ainsi à la mesure de la force d’inspiration. Une pensée qui porte si haut, si loin et si longtemps est une pensée bien forte, pour être si forte, il faut qu’elle ait été bien sincère et bien convaincue. (…)
Mais sa vie, son recueillement, ses blasphèmes héroïques contre les superstitions de son pays, son audace face à affronter les fureurs des idolâtres, sa constance à les supporter quinze ans à la Mecque, (…). Sa prédication incessante, ses guerres inégales, sa confiance dans les succès, sa foi surhumaine même dans les revers, sa prière sans fin, sa conversation mystique avec Dieu, sa mort et son triomphe après le tombeau, attestant plus qu’une imposture, mais une conviction. Ce fut cette conviction qui lui donna la puissance de restaurer un dogme.
Ce dogme était double. L’unité de Dieu et l’immatérialité de Dieu ; l’un disant ce que Dieu est, l’autre disant ce qu’il n’est pas; l’un renversant avec la parole une idée.
Philosophe, Orateur, Apôtre, Législateur, guerrier, conquérant d’idées, restaurateur de dogmes, d’un culte sans image, fondateur de vingt empires terrestres et d’un empire spirituel, voilà Mahomet !
A toutes les échelles où l’on mesure la grandeur humaine, quel homme fut plus grand ? »
A. De Lamartine, La vie de Mahomet - Tome 1, "Histoire de la Turquie", Paris, 1854.
Thomas Carlyle, écrivain, essayiste et historien célèbre (1795-1881), disait :
« On remarqua que Muhammad, depuis sa tendre enfance, était considéré comme étant un jeune doué de raison. D’ailleurs, les personnes avec lesquelles il vivait l’avaient surnommé « Al-Amine », c'est-à-dire, l’honnête, le sincère et le loyal. Ses paroles, ses actes et sa pensée étaient véridiques. Ceux qui le côtoyaient avaient également remarqué que toute parole qui exhalait de lui renfermait une édifiante sagesse. J’ai appris de lui qu’il était extrêmement pondéré, et gardait le silence lorsque les paroles n’étaient plus nécessaires, mais lorsqu’il parlait, ses paroles n’étaient que vérité et raison. […] Tout le long de sa vie, nous avons vu en lui un homme aux principes bien établis et connu pour une implacable détermination. Il se souciait du malheur des autres, était généreux et bienfaisant, clément, faisant preuve de piété et de mérite et était vertueux. Extrêmement sérieux et sincère, il était néanmoins d’un naturel doux, accueillant et accessible. Il était réjouissant, agréable, sociable, et sa compagnie était appréciée. On pouvait parfois le voir plaisanter et s’amuser. Selon les témoignages, son sourire éclatant, qui illuminait son visage, provenait d’un cœur sincère. Il était très intelligent et possédait un cœur magnanime. Il était naturellement grandiose, sans qu’une école lui inculquât la science ni qu’un enseignant se chargeât de son éducation, car il n’en avait aucunement besoin. (…)Une grande âme silencieuse ; il était de ceux qui ne peuvent être autrement que sincères et convaincus (…) Alors que d’autres se complaisent dans des formules et des ouï-dire, content de leur sort, cet homme ne pouvait se soustraire aux formules. Il était seul avec sa propre conscience et la réalité des choses… Une telle sincérité ainsi qu’on veut bien la nommer, possède en réalité quelque chose de divin. Le discours d’un tel homme est semblable à la voix qui émane du cœur même de la nature. Les hommes écoutent et doivent écouter ce discours mieux que tout autre…Le reste n’est que futilité en comparaison (…)
Il n’était pas vaniteux comme les rois et les vizirs et ne se cachait pas derrière un étalage de rideaux. Il raccommodait lui-même sa tunique, il réparait lui-même sa chaussure. Lorsqu’il devait aller en guerre, il consultait ses compagnons et décidait avec eux.
Il s’est comporté ainsi pour que son peuple comprenne dans toutes ses dimensions quel genre de personne il était. Désormais, vous pouvez dire ce que vous voulez à son sujet. Jamais au monde, un empereur ou une personne influente n’a jamais obéi comme cet homme vêtu d’une tunique raccommodée. Son épreuve terrestre de vingt-trois années comporte tous les éléments nécessaires pour un véritable héros.»
Thomas Carlyle, Heroes, Hero Worship, and the Heroic in History, Londres, 1841, p 50-51.
« Ce témoignage véridique, est pour les musulmans semblable à l’image d’une étoile reflétée sur la surface des eaux. La lueur tremblotante est descendue à portée de la main, mais elle reste insaisissable, et combien pâle en comparaison de l’astre qui l’émet et qui brille, au plus haut des cieux d’un éclat resplendissant. »
E. Dinet
Annie Besant (1847-1933), intellectuelle anglaise, disait peu avant sa mort :
« Il est impossible pour quelqu’un qui étudie la vie et le caractère du grand Prophète d’Arabie, pour quelqu’un qui sait comment il enseignait et de quelle façon il vivait, d’avoir d’autre sentiment que le respect pour ce prophète prodigieux, l’un des grands messagers de l’Être suprême. Même si ses discours contiennent bien des choses qui sont familières à beaucoup d’entre vous, chaque fois que moi-même je les relis, je sens monter en moi une nouvelle vague d’admiration, un nouveau sentiment de révérence pour ce prodigieux grand maître arabe. »
Annie Besant, The Life And Teachings of Mohammad, Madras, 1932, p. 4.
Maurice Bucaille, scientifique français, disait :
« Comment un homme, illettré au départ, aurait-il pu, en devenant par ailleurs, du point de vue de la valeur littéraire, le premier auteur de toute la littérature arabe, énoncer des vérités d’ordre scientifique, que nul être humain ne pouvait élaborer en ce temps-là, et cela, sans faire la moindre déclaration erronée sous ce rapport ? »
Maurice Bucaille, La Bible, le Coran et la science, 1978, p. 126.
Il disait également :
« Une analyse purement objective du Coran, à la lumière des connaissances modernes, nous amène à reconnaître l’harmonie existant entre les deux, ainsi qu’on l’a fait ressortir à maintes reprises. On a du mal à s’imaginer qu’un homme du temps de Mohammad (que la Paix et la Bénédiction soient avec lui) ait pu être l’auteur de telles affirmations, compte tenu du niveau intellectuel de l’époque. De telles considérations répondent en partie de la place exceptionnelle qu’occupe la révélation coranique et contraignent le scientifique impartial à admettre son incapacité à fournir une explication fondée uniquement sur la logique matérialiste. »
Maurice Bucaille, Le Coran et la science moderne, 1981, p. 18.
Claude CAHEN, historien et orientaliste français du XXe siècle. Professeur à la Sorbonne, il était spécialisé dans l'histoire de l'islam, en particulier le Moyen Âge islamique.
Dans son ouvrage L’Islam, Des origines au début de l’empire ottoman, Fayard/Pluriel, 2010, Cahen écrit :
« Pour l’historien qui ne peut plus faire siennes les accusations issues des polémiques interconfessionnelles anciennes, ni se contenter d’explications puériles de la vocation religieuse par l’épilepsie, Mahomet apparaît comme l’une des personnalités supérieures qui a, à la fois avec une ardeur et une sincérité incontestables, chercher à élever le niveau de vie moral et de pensée des hommes au milieu desquels il vivait, et su adapter son message au caractère et aux traditions de ces hommes avec un sens de la compréhension et de l’organisation qui devait en assurer la survie. La coexistence que l’on sent chez lui de la hauteur dans l’inspiration et de la lutte contre les difficultés humaines et les siennes propres ne peut que forcer l’émotion et le respect. Certes, quelques aspects de son existence peuvent au premier abord gêner un esprit moderne. La polémique a beaucoup insisté sur la sensualité du Prophète et les neufs épouses qu’il eut après la mort de Khadîja. Mais outre que la mentalité arabe ne voyait aucun mal à user de la nature humaine telle que Dieu l’avait faite, il est certain que la plupart de ces unions avait un caractère politique et accompagnaient le ralliement de tel notable ou de tel clan. (..) Le sens fondamental qu’a eu Mahomet est celui de la Communauté, avec tout ce qu’elle exige de solidarité mutuelle. (..) Mahomet a pris la société telle qu’il l’a trouvée sans action révolutionnaire, mais, qu’il s’agisse de la famille et de la condition de la femme ou de l’esclavage ou de la vie économique, il a cherché à en atténuer les abus et à y faire régner plus de garantie et de justice. » p.23 – 25.
Les épisodes de la vie du prophète n’omettent certes pas de rappeler son courage, sa bravoure, sa constance dans ses actes, mais il fut aussi un homme très attaché à ceux qui l’entouraient qui le soutenaient telle son épouse Khadija comme le relate un des ces passages extrait de l’ouvrage de Lamartine.
« Mahomet alla prier sur le tombeau de sa première épouse, la vertueuse Khadija. Il y resta longtemps abîmé dans un recueillement qu’on n’osa ni interroger ni interrompre. Nul ne peut mesurer le débordement intérieur de pensées, de souvenirs, de tristesses, de joies de Mahomet, longtemps martyr enfin triomphant, qui voit son œuvre accomplie et qui vient pour ainsi dire la déposer sur le cercueil de celle qui fut, dans le temps de l’incrédulité générale, la première croyante, la première néophyte et la première confidente de son grand dessein. La mort de Khadija enlevait à Mahomet la plus douce jouissance de sa conquête, celle de faire triompher avec lui l’épouse qui avait partagé volontairement ses persécutions et ses mépris. Mai il la couronna comme Inès, après sa sépulture par les versets du Coran à la louange de cette femme de foi. »
Alphonse de Lamartine, La vie de Mahomet, Cérès, 2007, p.169-170.
Mahatma K. Gandhi disait :
« Je voulais mieux connaître la vie de celui qui aujourd’hui détient indiscutablement les cœurs de millions d’êtres humains. Je suis désormais plus que jamais convaincu que ce ne fut pas l’épée qui créa une place pour l’Islam dans le cœur de ceux qui cherchaient une direction à leur vie. Ce fut cette grande humilité, cet altruisme du prophète, l’égard scrupuleux envers ses engagements, sa dévotion intense à ses amis et adeptes, son intrépidité, son courage, sa confiance absolue en Dieu et en sa propre mission. Ces faits, et non l’épée, lui amenèrent tant de succès et lui permirent de surmonter les problèmes. »
Extrait du journal « Young India », cité dans « The light », Lahore, 16/09/1924.
Georges Bernard Shaw, irlandais, protestant, dramaturge, Prix Nobel de littérature en 1925 écrit :
« J’ai toujours eu une grande estime pour la religion prêchée par Mohammed parce qu’elle est remplie d’une vitalité merveilleuse. Elle est la seule religion qui parait contenir le pouvoir d’assimiler la phase changeante de l’existence, pouvoir qui peut se rendre si attachant à toute période…
Je crois que si un homme comme Mohammed gouvernait le monde, il réussirait à résoudre ses problèmes d’une façon qui lui apporterait la paix et le bonheur si désirés. J’ai prophétisé sur la foi de Mohammed qu’elle sera acceptable à l’Europe de demain, comme elle commence à devenir acceptable à l’Europe d’aujourd’hui. »
L’Islam authentique, 1935.
Michael H.Hart, juif américain, astrophysicien (né en 1932 à New-York), dans son best-seller : Classement des 100 personnes les plus influentes de l’histoire de l’humanité, déclare :
« Mohammad, plus que Jésus… plus que Moïse…, est le seul homme qui ait réussi par excellence les deux plans : religieux et séculier…C’est cette union du temporel et du spirituel qui, à mon avis, fait de Mohammad la personnalité la plus influente de l’histoire de l’humanité. »
Jean During né en 1947, ethnomusicologue français spécialisé dans les musiques d'Asie Centrale (Azerbaïdjan, Iran, Ouzbekistan, Tadjikistan, etc.). Après des études de musique et de philosophie, il séjourne longtemps en Iran où il est initié à la musique traditionnelle. Il a publié nombre d'ouvrages et d'enregistrements. Dans un de ses ouvrages consacré à l’Islam, il écrit :
« Avec Mohammed, le chapitre de la prophétie est définitivement clos. Pour les chrétiens, Jésus est l’ultime prophète, ce qui peut être vrai dans le sens de la hiérarchie, mais pas dans le sens historique. C’est pourquoi ils ont tant de réticence à admettre qu’après Jésus l’humanité eut encore besoin d’un prophète, de surcroit de la même sphère culturelle. Pour les musulmans, Mohammad fut annoncé par le Christ qui l’identifie au Paraclet. Et Jésus, le fils de Marie disait : « O enfants d’Israël je suis l’Apôtre de Dieu envoyé vers vous, confirmant la loi qui était avant moi, et vous annonçant la bonne nouvelle qu’un apôtre viendra après moi, et du nom de « Ahmed ! » ». Coran LXI : 6
Jean During, Islam le combat mystique, Robert Laffont, 1975.
Regis Blachère, (1900 -1973) orientaliste français. Directeur d'études à l'Institut des hautes études marocaines de Rabat, professeur d'arabe à l'École nationale des langues orientales, professeur de littérature arabe du Moyen Âge à la Sorbonne, directeur du Centre de lexicographie arabe, associé au CNRS.
On lui doit une traduction « critique » du Coran (1947) et un essai de reclassement des sourates dans l'ordre chronologique de leur révélation.
A la conclusion du livre consacré, au prophète Mahomet, Blachère déclare :
« Ni l’indifférence, ni les blessures d’amour propre, ni même les torts fait à ses intérêts matériels ni les machinations ou les menaces, ni surtout les offres de compromis plusieurs fois présentées par les polythéistes ne purent le détourner de sa Mission. Aux heures les plus graves - le Coran en témoigne- il su conserver son sang-froid, ranimer les courages, (…)
En vrai meneur d’hommes, il su choisir ses conseillers, utiliser, Ali pour son dévouement, Abou-Bakr pour sa pondération, Omar pour son énergie, Ousman pour sa souplesse.
Sans illusion sur les hommes il n’omit jamais de leur rappeler leur devoir et leur mission. Mieux que personne aussi il connut les vertus et les défauts de la nation où il était né.
Cet inspiré, qui, pas un jour n’a pensé réussir sans le secours d’Allah, savait cependant prévoir l’avenir mesurer les forces, et les faiblesses de l’adversaire. Quoi qu’on en ait dit, l’homme fut bon et généreux. A la prise de La Mecque, sa clémence fut plus qu’un acte politique…
Si, à son heure dernière, Mahomet s’est interrogé sur l’accomplissement de sa mission, il a pu s’endormir dans la sérénité du devoir accompli…»
Cité par Vincent Monteil dans son ouvrage « l’Islam » p. 49
« Mahomet ne s’est pas donné pour un Dieu, mais pour un homme plein de l’esprit de Dieu, et n’a prêché qu’unité de Dieu et charité envers les hommes »
Gérard de Nerval, Voyage en Orient, 1835.
C’est donc souvent la volonté de connaissance du monde et des hommes qui ont fait l’histoire de ce monde, qui tout simplement à amener certains chercheurs ayant le souci de comprendre par eux-mêmes ce qui fait qu’un homme, à un moment donné de l’histoire, a bouleversé sans doute à jamais le cours du monde, qu’ils ont croisé le chemin de celui qui est considéré par les musulmans comme étant le roi des promus. Cet homme est, et fait bel et bien partie d’un personnage incontournable de l’histoire même des civilisations. L’homme a bien vécu et les conséquences de ses actions, du message qu’il a voulu transmettre, que l’on soit d’accord ou non d’ailleurs, a bien eu un impact, et cet impact, nul ne peut le contester, encore aujourd’hui.
Le prophète Mohamed (Paix et Salut sur Lui) pour quiconque lit, apprend à connaitre son histoire, sa vie, ne peut rester indifférent face à un tel personnage. Que l’on soit croyant ou non, musulman ou non.
Hier comme aujourd’hui, nous vivons encore les conséquences de son message, l’écho de son message raisonne encore et encore à travers les temps, à travers les peuples. Tout se passe comme si les frontières, à la fois spatiales et temporelles, n’existaient plus.
O Seigneur Miséricordieux, dirige Ta clémence envers notre Prophète Mohamed, sur sa sainte Famille et ses compagnons, sur ses frères Prophètes et Envoyés et sur tous ceux qui suivent leurs pas et œuvrent pour le bien être de l’humanité entière.
Amen